jeudi 3 décembre 2009

Soumis par tassadit le mar, 01/12/2009 - 16:11

.Montréal - Québec

Kamal Igman est un artiste qui a émergé avec l’ancienne génération (celle de Takfarinas, Agraw, Fahem, etc…). Il est aussi l’idole de la nouvelle génération puisque son répertoire est plus adressé à ces jeunes en mal d’amour (tayri), de déceptions et surtout de problèmes sociaux (chômage, misère, etc…). Si à ses débuts Igman a été plus attiré par le classique, actuellement, il a plusieurs styles dans son répertoire. Il a donc innové et a apporté une nouvelle touche à ses chansons . Igman est un artiste qui n’aime pas parler beaucoup de lui. Nous avons tout de même réussi à le faire parler dans cette petite entrevue.

Kabyle.com : Azul a Kamal

Kamal Igman : Azul fellam Tassadit, azul à tous les Kabyles de par le monde.

Kamal, Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Kabyle.com ?

Je suis un passionné de musique, je chante depuis 26 ans et de plus en plus, je suis motivé pour donner le meilleur de moi-même

Combien d’albums avez-vous réalisé depuis ?

J’ai réalisé une vingtaine d’albums et le dernier en 2009. Je suis en préparation pour un autre qui verra le jour en 2010.

Vous avez une longue expérience du public : y a-t-il une différence entre celui de Paris, de Kabylie et celui de Montréal ?

Pour moi il n y a pas de différence pour le style de chanson que je fais. Le public est très attentif à des chansons à texte, sentimentales et sociales. Il est aussi très participatif lors des chansons de danse. J’admire personnellement la façon du public de venir vers moi à la fin du spectacle pour partager sa joie et m’encourager à continuer.

Kamal Igman ! on vous situe de nom comme artiste ancien (années 85-86) et de style actuel, proche de la nouvelle génération ?

Je ne sais pas si c’est moi qui suis proche de la nouvelle génération ou c’est elle qui est proche de moi. Ce que je peux dire c’est que je suis très sincère dans ce que je fais.

Votre spectacle a été une réussite, que ressentez-vous ?

Je suis très heureux de la réussite du spectacle. Les spectateurs étaient très contents, ils sont venus me le dire à la fin du spectacle. Je me suis senti en famille, J’ai trouvé un public connaisseur, accueillant, chaleureux et très attentif.

Êtes-vous heureux de votre passage à Montréal ?

Je suis très heureux de de cette visite. Dès que j’ai eu la proposition, je n’ai pas hésité à dire Oui et j’ai eu raison, presque même des regrets de n’être pas venu bien avant et je souhaite que ça se renouvellera prochainement.

Avez-vous d’autres spectacles en vue ?

Oui j’ai d’autres spectacles à Paris et dans la région parisienne.

Votre mot de la fin Kamal ?

Je remercie Azul de Kabylie qui m’a permis de rencontrer un public admirable et enthousiaste, je remercie le chanteur Fouad Yalaoui, les musiciens Samir Harfi et Adda qui ont fait beaucoup d’efforts pour la réussite du spectacle et grand merci à tout le public.

Entrevue réalisée par Tassadit Ould-Hamoudale 29 novembre 2009 à Montréal



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

samedi 14 novembre 2009

mercredi 11 novembre 2009

KAMAL IGMAN ET FOUAD YALAOUI DANS UN GRAND SPÉCIAL-DANSE


ENTREVUE AVEC KAMAL IGMAN (DDK)

Kamel Igman à cœur ouvert à La Dépêche de Kabylie
“Nous sommes en train de préparer de grands spectacles…”
Après une absence remarquée de la scène artistique régionale, Kamel Igman revient pour le bonheur du public. Ainsi, après deux galas réussis à Azazga et Tizi-Ouzou, il sera le 18 septembre à Bgayet, avant qu’il ne se lance dans une tournée qui le mènera dans les campus et cités universitaires. Dans cet entretien, Kamel revient sur les raisons de son absence, ses projets et surtout son sentiment de retrouver la scène.

La Dépêche de Kabylie : Kamel, vous retrouvez la scène régionale après une longue absence, quel est votre sentiment après vous être produit en Kabylie ?

Je suis très content de retrouver la scène. Je me sens renaître. L’accueil du public est très chaleureux et respectueux, c’est une chose qui me fait plaisir.

Cela me donne plus d’énergie et de motivation pour donner ainsi le meilleur de moi-même.



Peut-on connaître les raisons de cette absence ?

Les raisons de cette absence, c’est que je n’en ai jamais eu de manager avec qui je pouvais composer pour un travail à long terme. J’ai pas voulu faire les choses accessoirement ou sans suite, en plus je ne peux pas rester plus de temps ici.

Je gère moi-même ma carrière et mes affaires en France, ce qui me prend beaucoup de temps. Maintenant, je suis avec un manager qui a mis en place une formation musicale et qui a travaillé mon répertoire depuis une année, et là, je me sens prêt à affronter la scène et je veux, aussi être présent partout.

La boîte avec qui je travaille a programmé, déjà, une tournée qui a apporté ses fruits. Nous sommes en train de préparer de grands spectacles afin de répondre présent à toutes les sollicitations.



Le public que vous avez rencontré est peut-être moins jeune que celui d’il y’a dix ans, comment pouvez-vous le décrire?

Le public que j’ai revu est composé de jeunes, moins jeunes et de vieux. Donc je dirai que c’est un public de tout âge que je viens de revoir.

Mais une chose qui fait plaisir, c’est que le public est connaisseur en la matière. Il sait écouter et apprécier les chansons et les textes et aussi, c’est un public qui sait faire la fête et danser. Pour ce qui me concerne, je m’inscris dans cette catégorie d’artistes qui aiment faire la fête, et j’aime aussi la chanson sentimentale.



Comptez-vous en produire davantage ?

Bien sûr ! Maintenant, je me sens opérationnel avec cette formation musicale pour mieux affronter le public et la scène et surtout les difficultés du métier. Et je compte me produire là où cela sera possible.



Peut-on connaître votre programme ?

Là, je me suis produit à Azazga et à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou. Je serai le 18 de ce mois à Bgayet et prochainement, je ferai la tournée des universités.

Comme pour moi, il n’y a pas de petits ou grands galas, avec mon absence depuis des années, je veux chanter partout où il me sera possible.



D’autres projets dans le domaine artistique ?

Je suis en train de travailler sur le prochain album et un clip. J’ai aussi des spectacles à animer en France, comme le Zénith de Paris, le 31 octobre avec Akfadou production et pleins d’autres projets.



Sinon, toujours dans le style connu à Igman ?

Oui, toujours dans le style Igman. Un texte sentimental et un peu de social et un son bien orchestré.



La chanson kabyle a connu un changement presque profond, sous quel angle voyez-vous cette évolution ou changement ?

Ce qui fait vraiment plaisir, c’est qu’il y a une réelle dynamique dans la chanson kabyle. Beaucoup d’artistes, des moyens… même s’il y a du mauvais travail, je pense que cela est universel.

Ceux qui travaillent et qui aiment l’art d’une manière sincère, ils dureront dans le temps, les autres, je ne le pense pas. Je dirai aussi que celui qui essaye de tromper l’art, se trompe. L’évolution aussi, c’est qu’il y a beaucoup de studios, du bon son, beaucoup de musiciens et arrangeurs.



Un mot pour vos fans ?

Je n’aurai jamais assez de mots pour remercier le public qui m’a donné cette chance d’exister. A travers toutes ces années, il m’a offert l’occasion de m’exprimer dans ma langue maternelle avec toutes mes sensibilités et surtout, faire ce métier.

Propos recueillis par M. Mouloudj

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vendredi 27 mars 2009

dimanche 22 février 2009

ZAHIR ABDJAOUI ET MOURAD GUERBAS À MONTRÉAL - YENNAYER

FERHAT MÉHENNI À MONTRÉAL

Oulahlou, le Brassens kabyle pour la première fois à Montréal


Oulahlou, le Brassens kabyle pour la première fois à MontréalVoir
ven, 11/30/2007 - 16:13 — Tassadit

Invité par l' association amazighe Azul de Kabylie, accueilli aussi chaleureusement par l'association Tafsut et les très nombreux berbères venus de Boston aux Etat Unis, d'Ottawa, de Chicoutimi, Oulahlou a laissé un souvenir mémorable de son passage au Québec. Bien que son spectacle du 24 novembre n'ait pas bénéficié d'une promotion à la hauteur de l'événement, avec la mauvaise volonté manifeste de certaines associations, de plusieurs affiches arrachées, la qualité était au rendez-vous. Beaucoup découvraient pour la première fois le militant qui pourrait revenir sur les terres acadiennes en avril 2008.

Madjid Benbelkacem présenta à l'ouverture du spectacle une biographie de l’artiste très instructive. Kabyle.com Québec, par Tassadit Ould Hamouda recueillit ce jour-là les impressions d'Oulahlou.



T. Ould-Hamouda : Azul Oulahlou, Bienvenue à Kabyle.comA. Oulahlou : Tanemirt, Bienvenue chez Oulahlou (rires...)


T. Ould-Hamouda : Avez-vous aimé le spectacle d’hier ?

A. Oulahlou : Ça se voit, non ! Très très content, ravi même, ça nous change un peu du "zdak-Zdak". Un public qui écoute c’est rare de nos jours.


T. Ould-Hamouda : Comment avez-vous trouvé le public montréalais ?
A. Oulahlou : Au début, j’ai eu un peu peur. Je ne savais pas comment il va réagir ? Quelles sont ses attentes ? mais enfin ! ils sont venus pour écouter "Oulahlou". C’était profondément Kabyle.


T. Ould-Hamouda : Vous préparez un nouveau CD, pouvez-vous nous en parler ?

A. Oulahlou : Toujours égal à moi-même, je mets beaucoup de coeur dans mes chansons, donc c’est 12 nouveaux titres avec 4 chansons en français, avec la même originalité à laquelle je tiens beaucoup.



T. Ould-Hamouda : Reviendrez-vous à Montréal Bientôt ?


A. Oulahlou : Ça devient de plus en plus sûr, Ça se concrétisera pour Tafsut Imazighène probablement. D’ailleurs je profite de l’occasion pour remercier les organisateurs à savoir "Azul de Kabylie" et "Agawa-Productions" qui ont été vraiment à la hauteur. Tanemirt.


Entrevue réalisée le 25 novembre 2007 à Montréal



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Oulahlou en concert à Paris : Le Brassens kabyle


Le chanteur kabyle, Oulahlou, de son vrai nom Abderrahmane Lahlou donnera un concert à Reuilly, (Paris), le 9 mars prochain

Auteur-compositeur et musicien de vocation, il se veut un artiste polyvalent qui domine plusieurs instruments de musique. Il joue de la plume dans un style tantôt mordant, tantôt satirique ou encore poétique, mais toujours hors des sentiers battus de la rime facile, des archétypes et des expressions éculées, dont usent et abusent les faiseurs de chansonnettes si nombreux aujourd’hui. Son envol artistique ne prend réellement effet qu’à la fin de l’année 1998, lorsque, sur insistance de quelques amis, il se décide enfin à produire son premier opus intitulé Ithvirène, les pigeons.


Encouragé par l’accueil enthousiaste d’un public qui s’élargit de plus en plus, il produit sur sa lancée une deuxième cassette de six titres en 1999. Le titre phare, Afouss i Bouteflika, ‘’vive le président ‘’, rencontre un grand succès auprès d’un auditoire attentif qui apprécie de plus en plus cette ironie mordante qu’utilise Oulahlou pour s’aventurer sur des thèmes très souvent à la limite du tabou. En 2000, il sort son troisième album intitulé Ouchen d weydhi , le loup et le chien. Oulahlou maintient son cap de chanteur libertaire en revenant avec humour, sarcasme et tendresse dans le sujet qui lui tient le plus à cœur : la liberté. Le verbe direct, corrosif, le cœur à fleur de peau, il chante la réalité populaire faite de quêtes vaines et d’amertume. Il porte par sa chanson toutes les frustrations des opprimées, les cris des sans-paroles, le toit des sans-logis, le salaire des sans-emploi et le regard des sans –espoir. C’est la voix des exclus et des opprimés qui refusent d’abdiquer.

En 2001, son quatrième album Pouvoir Assassin, qui survient quelques mois après l’éclatement des tragiques événements du Printemps noir de la Kabylie, fait l’effet d’une bombe. Pouvoir Assassin s’arrache littéralement chez les disquaires et le titre devient aussitôt l’hymne que toute la région reprend lors des manifestations publiques qui drainent des milliers de marcheurs. Mais ce n’est pas pour autant que le succès lui soit monté à la tête. Il a su, malgré une popularité qui monte crescendo, rester extrêmement modeste et accessible. Il est vrai que sa carrière, qui reste à faire, ne lui a donné jusqu’à présent pour capital qu’un nom. Pour le reste, il habite toujours une mansarde familiale aux murs délavés par le temps et sa vieille mère qui ploie sous le poids des ans désespère de le voir quitter ses habitudes de hippie pour une vie plus sage et plus rangée. Oulahlou est né le 9 août 1963 à Takorabt, un petit village de Kabylie. Il fait ses premières études à l’école primaire du village puis au collège Jean-Amrouche à Ighil-Ali. Après des études secondaires au lycée d’Akbou, il obtient son baccalauréat en 1982.

La période du lycée coïncide avec l’agitation politique et le bouillonnement culturel du Printemps berbère qui le voit en tant que lycéen prendre part aux premières manifestations de rue qui marquent ces années de lutte intense. C’est également à cette période qu’il fait ses premiers pas dans le monde de la chanson en reprenant les tubes engagés de l’époque sur la scène du lycée. Ses études supérieures, il les fait à l’université de Constantine où il prépare une licence en psychologie. En parallèle, il se consacre corps et âme à la musique. S’ouvrant sur d’autres horizons, il s’initie à tous les styles musicaux et découvre la langue et la culture chaouies dont il s’imprègne profondément. Une influence qui se traduira plus tard par quelques compositions dans le style typique et la langue des Aurès. Après son obtention d’une licence en psychologie, il revient en Kabylie et s’investit dans le mouvement associatif au niveau de son village. Il anime, notamment, une chorale enfantine à laquelle il destine ses premières œuvres musicales.

R.C.
Source : La dépêche de Kabylie

lundi 16 février 2009

Entrevue avec Oulahlou

16/2008 - 10:41 — Anonyme


De passage à la Maison de la culture de Béjaïa lors du Festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles, Oul Lahlou a bien voulu répondre à nos questions.

La Dépêche de Kabylie : Le dernier album sorti, pensez-vous produire encore ?

Oulahlou : Je produis tout le temps. J’ai toujours ma guitare à côté de moi. L’écriture et la composition de mélodies sont ma passion. Il m’arrive de le faire à minuit, à deux heures du matin. Des fois, c’est à partir de rien que je commence, même pas à partir d’une idée mais d’un état d’âme et cela aboutit à une œuvre. C’est, pour moi, un défi.

Justement, à propos de défi, vous avez eu le mérite d’en relever un. Celui de vous faire une place sur le marché alors que nous sommes en pleine ère de la musique commerciale.

Je ne peux pas me prononcer là-dessus car c’est au public de juger. Mais, si réellement j’ai une place sur le marché, c’est tant mieux pour moi car l’essentiel pour un artiste est de voir son œuvre reconnue. En ce qui me concerne, je vous répète, j’ai ma guitare et mon stylo. Mon défi est de produire de la beauté.

En ce qui concerne la beauté, vous avez très bien réussi des adaptations des chansons de Brel, Moustaki, Les Eagles…

Ce sont des classiques. Ces chansons ont bercé mon enfance et m’ont apporté beaucoup de choses. C’est vrai que ceux qui ne connaissent pas les chansons originales de Brel, Moustaki, Les Eagles, Brassens ou Renaud, pensent que les chansons que j’ai adaptées m’appartiennent. Bon, moi, je mentionne toujours l’auteur. Mais, mon défi est de réussir ces adaptations en kabyle car il ne suffit pas de chanter Moustaki en kabyle rien que pour le faire. Il faut rester fidèle à l’esprit du chanteur tout en donnant des images de chez nous. Prenons le cas de Hôtel California : Je ne chante pas une réalité américaine mais il fallait l’adapter à un contexte kabyle.

Un nouvel album en vue ?

Je n’ai pas un plan de carrière pour me préparer à enregistrer un album.
Généralement, quand je me sens disposé, je vois des amis au studio et on commence par une chanson. Ensuite, on essaye une autre et ainsi de suite jusqu’au jour où on constate que nous avons avancé. Je ne me suis jamais fixé comme objectif, par exemple, un album par année ou autre chose dans ce système. je ne veux pas tomber dans le commercial. Sinon, j’ai beaucoup d’anciennes et de nouvelles chansons. Donc, dès que je me sentirai prêt, j’irai au studio mais pas dans l’immédiat. D’ailleurs, lorsque je regarde en arrière et que je constate que j’ai déjà produit huit albums, je me dis que ce n’est pas possible de la faire en si peu de temps. Donc, je veux prendre un peu de recul car cela est fatigant.

Vous avez aussi le mérite d’être la relève de la chanson engagée comme Ferhat Mehenni par exemple.

Je ne sais pas si c’est un mérite mais en tout cas, j’essaye de donner un sens à mon art. J’adore réfléchir et analyser. Je ne veux pas produire des œuvres qui ne durent pas. Quant à parler de relève, si cela est vrai, ce serait un honneur pour moi. Entendre dire que je suis sur la voie de tel ou de tel artiste me flatte beaucoup mais je ne le fais pas exprès. Je ne fais que m’exprimer.
Bon, c’est vrai que ma révolte est une sorte d’engagement. Même quand je chante l’amour, je dénonce car j’ai un regard critique par rapport à notre réalité.

C’est vrai que vos chansons d’amour ne sont pas du genre Hemlagh Kem a mon amour que l’on nous balance chaque jour

La chanson kabyle est en crise. Les causes en sont multiples : le public, la situation socio-économique, la mondialisation… Pour être simpliste, je conclus en disant que le niveau de la chanson kabyle a baissé.
Avant, elle avait une autre dimension alors qu’aujourd’hui, c’est beaucoup plus le côté divertissement. Bon, je n’ai rien contre ça mais que cela soit bien fait quel que soit le thème, chanson de danse, triste ou engagée. En tout cas, c’est dommage d’en arriver-là et ça fait mal. Franchement, des fois, en écoutant certaines chansons actuelles, il y a de quoi avoir honte. C’est désolant. C’est peut-être le temps. Toutefois, cela ne m’inquiète pas car le véritable art existe.

Terminons par vous demander d’éclairer votre public sur le sens de votre chanson Izem tseghzalts…

Tout d’abord, c’est une fable grecque qui date de plus de 3000 ans. Vous savez, ce sont les Grecs qui ont laissé le plus grand patrimoine de la beauté à l’humanité. Tout comme aussi la démocratie et leurs légendes,
3 000 ans sont passés et c’est toujours d’actualité.
Concernant cette fable grecque qui raconte le piège de l’amour, quand je l’ai lue, je l’ai trouvée tellement belle que je n’ai pas hésité à la chanter. Derrière chaque caractère animal on trouve un personnage et Izem tseghzalts est purement symbolique. D’ailleurs, Slimane Azem aussi le faisait si bien. Le défi est de prendre une histoire d’une autre culture et de l’adapter à la nôtre en utilisant les expressions populaires kabyles.

Propos recueillis par Tarik Amirouchen

Journal:
Dépêche de Kabylie
Edition:
11/16/2008